- Le dernier berger de Malchamps
A la fin du siècle passé, en divers endroits de nos fagnes spadoises, pâturaient environ 2.000 moutons. Une grande bergerie, plus particulièrement, était installée à Malchamps, à l’emplacement de l’ancien tir; elle fut complètement détruite lors de l’aménagement de ce dernier. Le pharmacien Leboutte, à la barbe légendaire et qui devint ermite de la fagne dans ses vieux jours, avait bien connu dans son jeune temps, le dernier berger; c’était, disait-il, « le vieux Lambrette », qui y passa de nombreux étés, seul, avec ses 3 à 400 moutons.
- Les femmes aux poulets
Aux environs des années 1925-30, et ce jusqu’à la guerre de 1940, tôt le matin, en gare de Spa, deux femmes débarquaient du train venant de Liège, une fois la semaine et toujours le même jour.
Elles portaient chacune, deux grands paniers d’osier avec une anse, remplis de poulets plumés, mais non vidés et toujours munis de leur tête. Elles les vidaient et les décapitaient selon le désir de l’acheteur. Leur marchandise était de toute première qualité, elles avaient d’ailleurs une clientèle fidèle et régulière et fournissaient plusieurs hôtels spadois de premier ordre, dont l’Hôtel de Spa ( notre actuelle Académie de Musique). Elles terminaient toujours leur tournée hebdomadaire par l’escalade de la rue Brixhe, pour arriver au Grand Hôtel d’Annette et Lubin, d’où elles redescendaient « à vide ». Toute cette journée se déroulait à pied bien entendu. Et elles recommençaient probablement le lendemain, dans une autre ville ! On ne les a jamais connues que sous le nom « des femmes aux poulets » !
- La marchande de légumes
Une autre femme arrivait aussi par le train, accompagnée de plusieurs caisses de légumes, qui voyageaient dans le wagon des marchandises. Pour faire sa tournée, l’Hôtel Rosette (à gauche de notre bureau de Police actuel) qui était son premier client, lui prêtait la charrette à bras qui servait à l’époque à transporter les bagages des clients de la gare à l’hôtel. Elle aussi approvisionnait plusieurs établissements du centre. On ne sut jamais son nom non plus, c’était « la marchande de légumes ».
Monique Caro-Harion
Références
(1) Col. Ph. L. Pironet Belgia 2000 p. 57 -1984
(2) Anecdote Melle Maretti.
(3) Anecdote M. L. Dejong
(4) P. Lafagne Vieux-Spa Histoire ancienne- 1947