Au cours de l’été, un article de Réalités décrivait le comportement des hirondelles « de cheminée » qui prélevaient de la boue pour la construction de leur nid sous une corniche. Il s’agissait de l’hirondelle de fenêtre, qui effectivement construit son nid sous un rebord de toiture. Voici quelques dessins et descriptions qui vous permettront de reconnaître l’été prochain les différentes espèces d’hirondelles et les martinets.
1) L’hirondelle de cheminée
C’est l’hirondelle qui niche dans les fermes, les granges, les hangars, les garages, les cuisines… Son endroit préféré est cependant l’étable où elle profite de la chaleur des animaux et où elle trouve facilement les insectes qui s’y reproduisent. Jadis, quand les cheminées étaient très larges (on y fumait les jambons…), c’est là qu’elle nichait ! On la rencontre principalement dans les zones rurales et presque jamais dans les villes. Cet oiseau comme les autres insectivores est victime des insecticides et des étables trop « propres ». Elle hiverne dans les zones tropicales d’Afrique. Ne se rencontre presque plus à Spa.
2) L’hirondelle de fenêtre
Elle niche en colonies, sous un rebord (pont, corniche, balcon…) mais presque jamais à l’intérieur des bâtiments. Elle hiverne aussi en Afrique tropicale. Elle utilise les supports mis à sa disposition pour construire son nid (voir les schémas).
Elle se nourrit d’insectes capturés en vol. Elle se raréfie et on la rencontre de moins en moins : on comptait encore plusieurs nids rue du Waux-Hall il y a quelques années ; aujourd’hui, ils ont disparu. Si vous allez dans la cour du Palais des Princes-Evêques à Liège, vous pourrez y voir une impressionnante colonie!
3) L’hirondelle de rivage
Elle est plus petite, brun-noir avec un collier brun. Elle fréquente les endroits à proximité de l’eau (lacs, rivières, bassins d’orage, réservoirs, carrières inondées…).
Elle installe son nid dans une galerie ou un trou creusé dans une paroi escarpée (talus, remblai, digue, tranchée, falaise).
Elle hiverne en Afrique tropicale ou du Sud.
Elle se nourrit d’insectes (surtout des moustiques).
4) Le martinet noir
Il est tout noir, a de longues ailes et son vol battu est entrecoupé de « planés ». Il niche dans les cavités, sous les tuiles, sous les débordements des toits (maisons et bâtiments anciens, tours, églises). Il ne se pose jamais sur le sol car il ne peut pas décoller à cause de ses petites pattes et de ses longues ailes. Il ne peut non plus se percher (voir la disposition des doigts sur le dessin). Quand il y a deux nichées sur l’été, les jeunes de la première couvée n’ont pas d’endroit pour passer la nuit : le soir venu, ils montent très haut dans le ciel et « dorment » en planant.
Il hiverne dans le sud de l’Afrique et est un des premiers migrateurs à nous quitter (fin août). Il utilise les nichoirs mis à sa disposition et consomme les insectes capturés en vol (parfois très haut, jusqu’à 4000 mètres).
Il est aussi victime des insecticides, des maisons trop bien construites (plus de trous…) et des périodes de mauvais temps au début de l’été qui ne permettent pas la prolifération des insectes. Il est encore fréquent dans les villes (dont Spa).
Christian Guilleaume
J’ai un nid d’hirondelle à ma fenêtre (je suis en EHPAD) et j’aime bien les observer. Lan dernier il y a eu plusieurs nichées . C’est très intéressant de les voir nourrir les petits !
Chère Madame ou Cher monsieur,
Vous n’imaginez pas le plaisir que j’ai ressenti en lisant votre message sur les nichées d’hirondelles au bord de votre fenêtre.
J’aimerais tant que la jeunesse d’aujourd’hui vous lise plutôt que se prendre en photo sans cesse ! Cette jeunesse narcissique !
Je préfère vous lire et rêve et j un n peu.
Merci pour ce joli message.