M. Santilman nous a fait parvenir quelques photos de l’état actuel de la source Wellington.
« Un bel exemple pour le patrimoine mondial de l’Unesco ? On peut toujours rêver ? » nous écrit-il !
A 250 mètres environ de la source Marie-Henriette, a gauche du ruisseau de Soyeureux, on peut voir dans une prairie à laquelle on accède par un chemin de terre bordé d’arbres, un petit bâtiment octogonal dont les fenêtres et la porte sont obstruées par des grilles. Il est couvert d’une plateforme et au-dessus de ce qui fut la porte, on peut lire l’inscription Source Wellington. C’est ce qui subsiste de cette source naguère fréquentée par les touristes qui visitaient le Lac de Warfaaz.
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Wellington à Spa… souvenirs
Arthur Wellesley duc de Wellington (1769-1852). Sa ténacité lui a valu le surnom de « duc de fer ». Grand vainqueur de la bataille de Waterloo en 1815, il commandait les forces alliées contre la France. Trois ans plus tard, en 1818, il vint goûter le calme et le bienfait de nos fontaines. (Le livre d’Or de SPA, éditions du Musée de la Ville d’Eaux)
Il existait, à cette époque, non loin du lac de Warfaaz, un joli parc arboré, quelque peu mystérieux mais paré d’un ravissant pavillon. Ce pavillon abritait une source. Cette source avait été captée en 1908-1909 par le Docteur A. Poskin et reçut le nom de « Source Wellington » pour commémorer le séjour en 1818 du vainqueur de Waterloo. Une eau pure y jaillissait et faisait les délices des buveurs d’eau.
Si l’on emprunte le chemin du Soyeureux et que l’on se dirige vers le pavillon abritant la source baptisée « Wellington », on s’aperçoit, avec dépit, horreur, découragement, tristesse et autres sentiments d’impuissance, que l’on se trouve en face d’une ruine. Dans biens des endroits touristiques et historiques, les responsables des communes ont commémoré avec pompe, splendeur et apparat divers cet anniversaire.
La ville de Spa a connu ses heures de gloire avec la communauté anglaise très importante et active dans notre petite ville. (Club anglais, tennis, temple anglican etc). Pourquoi donc, notre commune a laissé complètement à l’abandon ce joli parc, ses arbres centenaires et surtout le pavillon. Ce pavillon abritait la source captée selon un procédé ingénieux et avait grand succès auprès des curistes. C’est en 1971 que l’on cessa d’accueillir les visiteurs. La partie supérieure du pouhon fut démolie en 1975 et le temps fit son œuvre sans que personne ne s’émeuve de cet état de fait. C’est ainsi que je me suis retrouvée, par une journée enneigée, toute dépitée de voir cette ruine.
Pourquoi a-t-on laissé crouler ce joli bâtiment qui attirait visiteurs et curistes. Le bicentenaire de la bataille de Waterloo, préparé depuis de longues années, par d’autres communes, était l’occasion de redorer le blason de cette source « Wellington » sans pour cela (restons simples) engager des frais pharaoniques.
Monique Poncelet