Nous vous proposons une promenade pour découvrir les points de vue de Spa. Le moment est bien choisi lorsque les arbres sont dépourvus de leurs feuilles et les vues sur la ville et sur le versant Sud de Spa sont alors bien dégagées. La promenade vous conduira des « Montagnes Russes » jusqu’au « champignon » du parc.
Notons que les points de vue sont souvent encombrés par la présence d’arbres qui masquent l’horizon. Les bancs manquent dans plusieurs endroits. En juin 2015, Madame Viviane Trasenster a effectué un relevé de tous les aspects positifs et moins positifs des points de vue du Nord de Spa. Elle a remis ses observations au collège communal. Ce dernier s’efforce d’entretenir les promenades. Les bancs sont malheureusement très souvent détruits par des actes de vandalisme.
L’administration de la Division Nature et Forêts considère pour sa part que les promeneurs doivent emporter leurs déchets et ne place plus de poubelles dans les bois. Enfin, la ville dégagera les panoramas mais sur quelques mètres seulement afin de ne pas trop déboiser la colline.
Montagnes Russes
Le départ du sentier qui mène à la Roche Plate est situé en face du square Georges V qui abritait l’ancien temple anglican. Notons que la promenade mériterait d’être signalée par un panneau indicateur. Le chemin monte en lacets vers l’un des plus beaux points de vue sur la ville de Spa. La pente est assez raide et l’on se demande comment les arbres peuvent pousser dans cette terre si peu hospitalière.
Le temple anglican
Mme Françoise Marquet–Marnette a bien connu les lieux qui ont été fréquentés par de jeunes Spadois bien avant la guerre 1940. Elle nous les a fait revivre dans une édition de Réalités publiée en février 1998. « Je suis née et j’ai grandi dans la rue du Marché où ma famille exploitait depuis plusieurs générations un commerce de fruits et légumes. Après l’école, comme pour mon père et mon grand-père avant moi, mon terrain de jeu c’était les « Montagnes Russes« , cet ensemble de sentiers en lacets qui permet d’escalader, au départ de la Rue du Jeu de Paume, ou du Boulevard des Anglais, la colline qui domine au Nord, toute la ville. Bien entendu, tous les enfants du quartier s’y retrouvaient pour défendre avec acharnement leur territoire contre les invasions des jeunes « du Haut Vinave« . Pour des enfants, que de merveilles: la Roche Plate, mur d’escalade naturel dans lequel d’autres générations d’enfants avaient commencé à creuser des entailles au marteau.
La Roche PlateLes roches du sous sol de Spa se sont formées à l’ère primaire, au cambrien il y a 570 millions d’années. Au départ, il s’agit de dépôts (sédiments) provenant des mers qui se sont installées durant 150 millions d’années. Les dépôts à base d’argile deviendront des schistes et des phyllades, ceux à base de sable des quartzites. C’est il y a 350 millions d’années que la Roche Plate apparaît suite à des plissements et des soulèvements considérables qui déforment, fracturent les roches et les redressent en couches successives empilées. On voit très bien le phénomène des « tranches » de roches posées les unes sur les autres à la « Roche Plate ». Remarquez également les trous signalés par Françoise Marnette faits dans la roche par des générations de jeunes Spadois. Il serait intéressant de savoir si la tradition se perpétue. (Renseignements sur la géologie: F. Cerfontaine : Monographie géographique de la commune de Spa).
Le point de vue de la Roche Plate
Continuons notre promenade. Vous pouvez accéder au point de vue en gravissant la Roche Plate ou plus réalistement en suivant le chemin. Nous arrivons à la deuxième partie de la Roche Plate qui permettra aux jeunes enfants de vivre leurs premières expériences d’alpinistes. Ils seront également attirés par l’arbre à la forme étrange qui leur servira probablement de cheval pour pimenter leurs aventures.
Un très beau panorama sur le centre de la ville s’offre à nous. Il nous permet de découvrir sur la gauche la rue Silvela et le chemin Henrotte, au milieu le Britannique et le Waux-Hall à droite l’église, le Pouhon, les Bains et les Petits Jeux. La vue s’étend sur Creppe, Bérinzenne et jusqu’aux hauteurs du village de la Reid. Remarquez le contraste entre le versant abrupt et court du Nord de la ville où nous nous trouvons et la longue pente douce du versant Sud vers Creppe et la Vêquée.
Françoise Marnette ajoute « A droite du point de vue, au-delà des fils barbelés, des petits sentiers menaient au bord de la carrière Pirosson et au mépris du danger, nous avions établi notre « quartier général » sur une corniche assez large. Heureusement, nos parents ne savaient de nos aventures que nos genoux écorchés et nos vêtements déchirés ! Mon Grand-père m’a montré: au bord gauche du chemin qui mène au point du vue des Petites Roches, deux crochets (encore visibles aujourd’hui) qui ont servi à supporter les fils du téléphone ou du télégraphe de l’armée allemande pendant la guerre 14-18. »
* Comme on le voit sur la photo, les dames qui organisent une promenade avec les enfants du catéchisme pouvaient bénéficier d’un banc. Aujourd’hui, nous ne pouvons plus en disposer. Il serait utile d’en réinstaller car l’endroit en vaut vraiment la peine et il récompenserait de leurs efforts les promeneurs qui n’ont pas bénéficié de point de repos depuis le boulevard des Anglais.
Continuons notre promenade et montons jusqu’au sommet de la colline. Nous arrivons à un carrefour. Prenons d’abord à droite pour nous rendre au point de vue de la carrière Canul, carrière qui se situe 100 mètres en contrebas. Pour Jean Henrard, (Réalités février 1998), « la carrière Canule doit son nom à un SDF de l’époque qui n’avait d’autre abri pour loger qu’un surplomb de rocher dans la carrière. Une nuit, le rocher glissa et notre pauvre homme fut écrasé sous les pierres. Son nom resta à la carrière et aussi dans une boutade de carnaval, cri de ralliement des masques: « n’as nin veyou Canule », cri qui était décliné sur tous les tons de fausset au temps où les Spadois fêtaient le carnaval. »
Revenons sur nos pas pour nous rendre à La flèche
Un peu plus haut, continue Françoise Marnette, « se dresse la « flèche »; « pour les « vrais Spadois » une station météorologique indispensable : tournée au Nord (grands froids) – au Sud (orages) – à l’Est (temps sec pour plusieurs jours, froid en hiver, chaud en été) – à l’Ouest (ou vers le « Trou de Marteau« , pluie assurée pour quelques jours). Mon grand-père et mon père ne manquaient jamais de la regarder pour déterminer l’achat de denrées périssables, par exemple, pour éviter de ramener un camion de laitues ou de fraises quand la flèche était au Sud. »
La flèche qui avait disparu a été remise en place il y a quelques mois. Malheureusement, le mât métallique est trop court et la girouette ne peut être vue de la ville. Un nouveau poteau devrait être planté dans les prochains mois. Signalons que le dernier mât avait été planté en avril 1993; un tronc de pin de 22 mètres de haut (coupé trois ans auparavant pour qu’il soit bien sec) au bout duquel on avait placé la flèche de deux mètres de longueur. Lucien Koen nous avait dit à ce moment que c’était la troisième fois qu’il remplaçait la « flèche » en 25 ans.
Le point de vue de la carrière Pirosson
A quelques pas, le dessus de la carrière Pirosson vous offre une vue splendide sur Spa.
Cette carrière est de loin la plus importante et sa blessure dans la colline est énorme. Bien que n’étant plus exploitée depuis le début du XXe siècle, certains entrepreneurs et peut-être des collectivités allaient encore y « ramasser » des pierres tombées. Cette carrière a fourni les pierres à de nombreux bâtiments de la ville et des environs. En 1808, G.J.Forgeur qui construisait sa maison « à la ville de Bruges», rue de la Sauvenière, mentionne dans ses comptes le prix du charriage pour lui amener les pierres ». On peut être étonné de voir le nombre de carrières dans cette partie de la ville. Comme le signalait Jean Henrard, une tradition orale raconte que l’entrepreneur ou la collectivité qui faisait une nouvelle route ou seulement la réparait avait le droit de prendre au plus près de son chantier les matériaux nécessaires. C’est pour cette raison qu’il ne faut pas s’étonner de rencontrer le long des routes de petites carrières ou même des amorces de carrières. Jean Henrard Réalités février 1988.
* Profitez de ce magnifique endroit en vous reposant sur le banc en bon état mis à votre disposition qui sert également aux amoureux à « immortaliser » leurs serments. Vous avez constaté que tout au long de la promenade vous avez bénéficié (peut-être) du soleil. L’endroit est très bien exposé. Nous sommes à quelques centaines de mètres de la ville et de son agitation. Malheureusement, les bruits de la circulation automobile sont très, trop importants. Si vous recherchez le silence, ce n’est pas ici que vous le trouverez. Vivement le règne de la voiture électrique !
Suivons le chemin qui nous emmène au pavillon Hesse
Le pavillon Hesse
C’est un Bobelin habitué à fréquenter les Eaux de Spa, le prince Hesse-Rhinfels, qui a pris l’initiative de faire construire le pavillon de la montagne à ses frais. Il s’agissait de permettre aux promeneurs qui empruntaient les promenades créées à cette époque de se reposer. Il a également participé à la création des promenades de la montagne d’Annette et Lubin. Il fit construire un pavillon de style antique (temple grec) en 1769. Lors de ses séjours à Spa, il avait l’habitude de donner des fêtes à son petit pavillon. Cet édifice n’a pas résisté au temps et en 1851, il fut rebâti. L’architecture primitive n’a pas été conservée et la forme carrée a été modifiée pour devenir octogonale. Les quatre colonnes de granit de la façade du monument de 1769 ont été réutilisées.
En 1972, Louis Pironet attirait déjà l’attention des Eaux et Forêts, propriétaires des lieux, sur l’état lamentable du pavillon qui menaçait de tomber en ruine. Des fils barbelés empêchaient d’y avoir accès. Bien que classé en 1976, et de nombreux articles dans la presse (par exemple Réalités janvier 1990), il fallut attendre 2002 pour voir la fin de la rénovation du reposoir. Notons qu’en 1991, les élèves de quatrième générale de l’Athénée Royal de Spa gagnèrent le premier prix d’un concours sur le thème « A la recherche d’un monument en péril ». Les autorités communales promirent aux élèves de mettre tout en œuvre pour restaurer le pavillon Hesse. (Pour plus de détails vois Louis Pironet : Histoire et Archéologie Spadoises Décembre 2002)
Mme Trasenster félicite la commune qui le repeint après chaque tagage. Le pavillon est superbe mais la très belle vue sur Spa est totalement occultée par la végétation. Comme le signalait M. Pironet, pourquoi ne pas remplacer les arbres par des arbustes buissonnants de chez nous tels que le cornouiller, genêt à balais, néflier, églantier, sureau noir, genévrier ? (carte postale de 1921)
Il est aussi dommage, insiste-t-elle, de laisser un sac poubelle bleu très peu esthétique juste en face du panorama. Malheureusement vous n’y trouverez pas de banc. Des promeneurs ont résolu le problème en installant un tronc d’arbre à l’intérieur du pavillon. Voilà peut-être une solution pour éviter le vandalisme; placer des troncs d’arbre pouvant servir de bancs dans les promenades.
En face, à l’orée du bois, se dresse l’ancienne ferme Bier. Jusque dans les années 1985, ce bâtiment n’avait ni eau, ni électricité. « Je me souviens encore très bien, raconte F. Marnette, de Monsieur Bier descendant à pied en ville avec une cruche à lait sur l’épaule, pour aller la remplir au Pouhon Pierre Le Grand ».
Continuons ce chemin et descendons pendant une centaine de mètres la rue du Jeu de Paume (ancien chemin d’Aix-La-Chapelle) puis poursuivons tout droit. Un banc vous attend après une centaine de mètres.
La promenade Berkeley
Nous empruntons la promenade Berkeley du nom de ce célèbre bobelin à qui l’on doit en 1752, la création de nombreuses promenades dans la colline d’Annette et Lubin et qui est à l’origine (avec ses deniers) de la création des points de vue dans la colline. Nous retrouverons son nom sur le monument « Aux créateurs des promenades de Spa » qui se trouve dans le parc de 7 Heures. Durant vingt ans, il passa hiver comme été à embellir notre ville. C’est lui qui dessina les promenades et les points de vue et organisa la participation de plus de trente bobelins qui contribuèrent à embellir ou créer nos promenades. Sans leur intervention, Spa ne serait pas ce qu’alle est à l’heure actuelle.
Vers le centre thermal
La promenade emprunte les bords du vallon pour atteindre les bâtiments du centre thermal. Descendons le chemin. Nous passons derrière la piscine en plein air. Quelques mètres plus bas, nous découvrons un autre point de vue.
Le point de vue de la promenade Foch
La vue est malheureusement bouchée par des arbres. On aperçoit à travers les branches le complexe composé du Kursall, du théâtre et du casino, l’ancien établissement des Bains, et le boulevard Rener qui nous mène vers les hauteurs de Bérinzenne. A gauche, vous pourrez apercevoir le trou creusé dans la colline par la carrière Pirosson d’où vous venez.
Madame Trasenster constate que « la table d’orientation est très fortement dégradée et inutilisable. Cet endroit mériterait d’être rénové car la promenade fait partie du GR5 Hollande-Méditerranée fréquemment utilisé par les touristes. Pourquoi ne pas proposer une rénovation à l’aide des subsides du Petit Patrimoine Wallon. Un banc solide devrait également être installé pour permettre aux promeneurs de se reposer (surtout ceux qui montent le chemin depuis Spa). A cet endroit se trouvait une autre « flèche » qui permettait aux habitants d’autres quartiers de la ville de prédire le temps.
Sous le funiculaire
Descendons le chemin, empruntons les escaliers puis prenons à droite pour passer sous le funiculaire. Les parois du tunnel sont remplies de tags qui se superposent. Ce n’est vraiment pas beau ! Ne pourrait-on demander à un jeune artiste de créer une peinture murale sur le béton. Continuez, vous arrivez sur le chemin situé aux abords de l’avenue des Platanes (route du cimetière) qui permet d’atteindre le « champignon ».
L’esplanade de la promenade de Grunne
Prenez à gauche, descendez et vous découvrez une belle et grande esplanade. Un banc métallique vous accueille. Une vue un peu plus dégagée permettrait de mieux apprécier le panorama avec à l’avant-plan le parc de Sept Heures et la galerie Léopold II puis l’avenue Professeur Henrijean et ses villas, la vallée du ruisseau du Vieux Spa et les prairies du chemin des Moutons. Evitez de porter votre regard à droite sur les bâtiments peu esthétiques de Spa-Monopole. On se demande pourquoi un aménagement d’une telle importance a été construit à cet endroit ?
Continuez à descendre le chemin. Attention, par temps de pluie, le sol est glissant. A votre droite, une belle vue sur le cimetière, puis un peu plus loin sur les deux glacières de l’Hôtel d’Orange. Vous arrivez enfin au « Champignon de Grune ».
Le champignon de Grunne
Le pavillon présente la forme originale d’un champignon. A l’origine, le chapeau était rouge (comme une amanite tue-mouche ?). En créant ce champignon, en 1813, le comte de Grunne, général autrichien, a voulu mettre en avant le symbole de fécondité qu’il représente. En effet, à l’époque, le champignon est considéré par sa reproduction méconnue mais surtout par son apparition rapide et sa forme comme un symbole de fertilité.
Le comte de Grunne, homme déjà mûr, âgé de 44 ans, venait d’épouser en janvier 1812 une jeune et jolie femme, la baronne Elisabeth de Sécus, âgée de 20 ans. Ils eurent une petite fille en janvier 1813 mais qui décéda quelques semaines plus tard. En séjour à Spa en juillet 1813, le comte et sa femme se rendaient chaque soir à ce joli point de vue. On suppose que l’endroit « inspira » le couple qui eut la chance d’avoir (9 mois après), en avril 1814 un petit garçon Alexandre. C’est pour célébrer cet heureux événement que le comte fit construire ce pavillon.
Quelques années plus tard, le monument tombant en ruine, M. de Lance, chargé de faire réparer les promenades de Spa, remplaça le pavillon rouge par celui que l’on voit aujourd’hui. Le comte de Grunne fut irrité par ce changement et désira que le souvenir de cet heureux événement soit conservé en faisant placer une pierre en forme de champignon sur laquelle on peut lire (quand le monument n’est pas tagué) Wellcome (bienvenu !) 1814 C. de Grunne. (Voir Louis Pironet : Le Champignon du parc de Sept-Heures : Histoire et Archéologie Spadoises juin 1991 page 75 à 88).
Madame Trasenster « apprécie cet endroit charmant avec son esplanade dominant la fin du Parc de 7 Heures. Son banc est correct. Admirons les balustrades impeccables peintes dans une jolie couleur verte. Dans le sentier un peu en contrebas, la même balustrade verte, incrustée dans le rocher, permet aux piétons de franchir en toute sécurité ce passage un peu chaotique. Une poubelle serait utile au Champignon de Grunne. Malheureusement, les tags sont réapparus après que le champignon ait été repeint. Le sol est souvent jonché de détritus, vidanges de berlingots, verres cassés dont des bouteilles d’alcool. La commune a le courage de venir nettoyer régulièrement. Cependant, les lieux sont très souvent dégradés par des groupes (souvent des jeunes) qui n’hésitent pas à jeter leurs déchets par-dessus la balustrade. La pierre est également taguée. Comment conscientiser ces jeunes à la sauvegarde de leur patrimoine ?
Pol Jehin
Panneau indicateur « Montagnes russes »
Dans l’article ci-dessus, vous mentionnez que le départ de la promenade des Montagnes Russes mériterait d’être signalé par un panneau indicateur.
Il vous intéressera sans doute de savoir que, ayant posé il y a quelque temps la même question à un responsable, j’ai reçu pour toute réponse : « Ce n’est pas si facile, il faut des autorisations, un budget…. », cela ne m’a guère convaincu, car c’était au moment où le centre-ville venait de se doter d’une véritable forêt de poteaux indicateurs, dont la densité à l’’hectare dépasse de loin celle, par exemple, de la « capitale de l’Europe » qui pourtant, ne manque pas, elle non plus, de monuments et sites dignes d’intérêt.
J’espère vivement que votre appel sera couronné de plus de succès, car l’endroit constitue le point de départ incontournable vers les chemins du plateau du Nord, et il n’offre que des avantages pour le promeneur potentiel :
Nombreux emplacements pour voitures, toujours libres et non limités dans le temps, dont la fréquentation désengorgerait le centre qui est accessible à pied en quelques enjambées ;
– Proximité du centre d’accueil et d’information que constitue l’Office du Tourisme ;
– Pour les amateurs de rando en ligne (ex. : départ vers Theux, Marteau ou Tiège vers Spa et retour en bus – ou l’inverse), terminus ou point d’arrêt de trois lignes des TEC, avec abribus sur le trottoir opposé ;
– Possibilité de rejoindre le centre par les panoramas que vous avez cités, ce qui constitue la meilleure prise de contact, avec possibilité de passer par les Nouveaux Thermes et d’en descendre en faisant l’expérience du funiculaire ;
– Pour les amateurs de pique-niques, accès aux rayons d’alimentation du Carrefour ; sur place, bancs, parc accueillant.
Pour détailler toutes ces possibilités, un panneau affichant une carte de promenades, de Caffarelli serait indispensable. Pour se refuser une telle opportunité, il faudrait pouvoir invoquer une vraie bonne raison, mais laquelle ? Dans la commune où j’habitais il y a une vingtaine d’années, le Service des Travaux m’a aidé à placer des panneaux aux points de départ des promenades que j’avais balisées pour le compte du S.I. local ; un fléchage inspiré de celui de Spa permettait à chacun de se repérer aux croisées de chemins. La seule critique que j’ai reçue est venue d’un bistrotier un peu borné, qui m’accusait d’inciter ‘ses clients’ à fuir ‘sa terrasse’ pour parcourir les bois. Croyait-il donc qu’ils parcouraient tant de kilomètres d’autoroutes dans le seul but de déguster sa Duvel ? Au contraire, mes circuits les lui ramenaient, plus assoiffés et affamés que jamais, après avoir parcouru les paysages ardennais qui les avaient attirés si loin de leurs pénates.
Il m’est difficile de croire qu’à Spa, on néglige à ce point les attentes de ceux, si nombreux déjà, qui n’y viennent que pour arpenter son réseau exceptionnel de chemins et sentiers, le plus dense du pays. Il ne tient qu’à nos responsables de faire de notre commune la capitale wallonne de la randonnée ; ce titre lui attirerait sans aucun doute au moins autant de nouveaux visiteurs tout au long de l’année que la plus tapageuse des manifestations éphémères.
René Houart
Roche Plate : terre d’aventures
C’est avec grand plaisir que j’ai lu votre article « Découvrir les points de vue du Nord de Spa ». Vieux Spadois et « haut-vinavien », j’ai gardé de ce coin de terre bien plus que de beaux souvenirs. Malgré mon éveil géographiquement proche, j’y suis retourné assez régulièrement avec toujours ce sentiment d’y être bien, chez moi. L’âge a de ses impératifs qui ressemblent parfois à des interdits mais en l’an 2000, ma sœur venue des U.S.A., ma femme et moi-même avons décidé de faire cette balade classique vers les Montagnes Russes, Roche Plate, point de vue, pavillon Hesse, Berkeley, (ex Annette et Lubin, (ex) Spaloumont, promenades Reikem, pavillon Félix Bernard et le… Renard au-dessus de Marteau.
Au départ de ce « voyage sentimental », je me suis fait la Roche-Plate, une dernière fois, à 75 ans d’âge, pour la revoir au plus près, cette dalle schisteuse, sédimentaire et peut-être un peu métamorphisée, peu importe, qui fut jadis notre terre d’aventure. Nous y allions souvent, nous les gamins du haut-Vinâve, Rodolphe, Joseph, Charles, Jacques, Stany, René, André qui venait de la Sauvenière, Marcel s’amenant de la Havette et même Edmond C., qui fit une belle carrière à l’orchestre philarmonique de Liège laissant tout jeunet son Vieux Spa, sa place Verte pour bâtir bravement nos cabanes, ici ou là. Que d’aventures nous imaginions en grimpant par Gilles Ouda ou Storheau, vers le Hesse, le verger de chez Bier ou plus à l’ouest, le Chavion et son étang.
Madame Françoise Marnette dit bien son attachement pour ce sol tourmenté qui en vous écorchant les genoux vous laissait au fond du cœur des souvenirs impérissables. Nous lisions alors Fenimore Cooper qui fut du quartier et à l’hôtel d’Irlande bien avant nous, nous connaissions les Mohicans et les trappeurs d’Amérique du Nord, nous étions certains jours les mêmes aventureux voyageurs.
Merci encore
Valère Capiaux
Bonjour, je suis à la recherche d’une carte ancienne où l’on pourrait voir les sentiers qui donnaient de l’impasse Hechelet vers le nord et vers le petit bois directement après l’impasse à droite. J’habite une maison XIXème, la dernière en retrait et tout au fond de l’impasse. Merci pour votre aide.