La fête à Nivezé

Chansonnette wallonne écrite vers 1935 par Gérard Borckmans (Extrait de « Poésies wallonnes, chansonnettes, … », C. Didelot) La Société citée dans le texte, c’est la fanfare de Nivezé « L’Echo de la Montagne ».

Chansonnette wallonne écrite vers 1935 par Gérard Borckmans
(Extrait de « Poésies wallonnes, chansonnettes, … », C. Didelot)
La Société citée dans le texte, c’est la fanfare de Nivezé « L’Echo de la Montagne ».


carrousselL’existence de la fête à Nivezé remonte à la nuit des temps. Traditionnellement, elle a lieu le 3e dimanche d’octobre. Jusqu’à la fin des années trente, elle se déroulait au carrefour de l’avenue Jean Baptiste Romain et de la rue Pré Jonas. Par la suite, la fête s’est déplacée dans un premier temps au carrefour du chemin Maron et de la rue Pré Jonas pour se tenir actuellement sur le parvis de la chapelle villageoise. En plus des attractions foraines en général peu nombreuses (un ou deux carrousels accompagnés d’un ou deux tirs et d’un jeu de quilles jusqu’à la fin des années soixante), d’autres activités ont souvent été organisées dans le cadre de la kermesse : pièces de théâtre en wallon, concerts, bals, revues du Trocadéro de Liège (Henriette Brenu connue sous le nom de « Titine Badjawe » et Jacques Ronvaux), lâchers de ballons, tournois de football, courses de trottinettes, joggings, caves à bières. La plupart des activités culturelles précitées ont eu lieu et ont toujours lieu dans la salle de bals et de spectacles, située 22 rue Pré Jonas, anciennement dénommée « Salle de la Jeunesse » et appelée de nos jours salle « l’Aurore ».
1933 : A gauche, l’extrémité de la salle « L’Aurore » (carte postale)

1933 : A gauche, l’extrémité de la salle « L’Aurore » (carte postale)

Ce bâtiment a été construit en 1913 à la demande des époux Emile Boulanger-Gernay. Il était le local de la fanfare de Nivezé, « L’Echo de la Montagne », qui agrémenta musicalement la vie du village du début du 20e siècle jusqu’à l’aube de la Seconde Guerre, et de la société d’agrément « L’Aurore » qui y joua ses pièces en wallon de 1928 jusqu’au début des années soixante. Aujourd’hui, la salle « L’Aurore » appartient à la S.C.R.L. « L’Aurore ».
L’avenue Jean-Baptiste Romain en 1933 (carte postale collection Marc Hans)

L’avenue Jean-Baptiste Romain en 1933 (carte postale collection Marc Hans)


Pourtant, ce furent les époux Jean Blaise-Sody qui construisirent en 1912 la première salle du village. Elle se trouvait avenue Jean-Baptiste Romain, derrière le corps de logis de leur habitation. Elle fut connue sous le nom de salle « Blaise ». En 1918, à la fin de la Grande Guerre, elle servit de dortoir à la garde impériale du Kaiser qui résidait non loin de là au château du Neubois. Cette salle a été exploitée par la famille Blaise jusqu’à la fin des années cinquante, notamment lors des fêtes villageoises. photo : 1933 : Au centre, la salle « Blaise »

balCi-contre, une carte d’entrée pour le bal d’ouverture de la salle « Blaise », le dimanche 20 octobre 1912, lors de la fête à Nivezé. L’entrée au bal, 50 centimes, était payée uniquement par les cavaliers.

En 1982, la petite-fille de Jean Blaise, Raymonde Matagne, vendit les bâtiments aux propriétaires actuels, José et Jacqueline Maréchal-Rood. Dans un premier temps, ceux-ci y ont aménagé une salle de banquets transformée par la suite en restaurant dénommé « Aux Campinaires » faisant ainsi référence au surnom des Nivezétois.

Jean Lecampinaire

Sources : Madame Josette Counet, Monsieur Paul Gernay


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *