Il faut savoir que la voie ferrée coupe trois routes dans sa traversée de la campagne nivezétoise : passage à niveau n°18 (non loin de la fontaine du Tonnelet), n°19 (à l’entrée des Basses-Nivezé), n°20 (à la Baraque Lemoine). Suite aux démarches précitées, ces passages à niveau furent gardés jusqu’en 1927 ; par après, ils furent équipés de signaux adéquats. Les gardes-barrières résidaient dans des maisonnettes situées le long de la voie. Parmi les familles de gardes-barrières, on peut citer : Bertholet-Plunus pour le PN 18 ; Dewannemacker puis Jeanpierre pour le PN 19 ; Lemoine-Berwette puis Buren pour le PN 20. Lorsque les passages à niveau sont devenus non gardés, les maisonnettes furent occupées par des cheminots ou à défaut louées à d’autres personnes. Elles seront démolies dans le courant des années soixante.
Cette halte, qui permettrait aux Campinaires de ne plus devoir se rendre à la gare de Spa pour prendre le train (l’arrêt de Géronstère date du 1er février 1937), bien que prévue en 1893, ne sera officialisée qu’en avril 1906 et ouverte le 1er juin 1907.
La carte postale nous montre la halte de Nivezé avant la Grande Guerre. A droite, un bâtiment en bois (6,8 m de longueur et 3 m de largeur) qui comprenait une salle d’attente et un bureau de distribution de billets et à gauche, la maisonnette du (de la) garde-barrière. Le quai, d’une longueur de plus de 100 m, était situé juste avant le passage à niveau, du côté droit de la voie dans le sens Spa-Stavelot. La dernière guichetière s’appelait Stephanie Bertholet-Plunus. En 1949, la petite construction en bois est abattue et remplacée par un abri en béton lui-même démoli, en 1961, suite à la suppression des trains de voyageurs dès le 2 août 1959.
Jean Lecampinaire
Sources :
Spa-Stavelot, les petits trains des neiges (G. Henrard – 1999 – Dison – Editions Sabel)
Le vengeur (L. Marcotte – 1919)
Madame Josette Counet, Messieurs Paul Gernay et Arthur Maas