C’est le samedi 18 février 1911 que fut fondée la société « Le Réveil Sartois ». Son but était de faire naître le goût de la musique en procurant des distractions instructives et agréables à ses membres.

Les fondateurs de la société s’appelaient : Emile Fonck (instituteur à Sart et premier président), Antoine Massin, Edmond Parotte, Noël Bronfort, Jean Lemoine (premier directeur musical), Camille Batta et Emile Defechereux.

Au début, une vingtaine de musiciens composaient la formation sartoise. Les répétitions avaient lieu deux fois par semaine à l’école de Sart. Mais en soirée, la classe était aussi occupée par l’école des adultes (la création de cette école fut décidée en 1867 par le Conseil communal sartois), si bien que l’harmonie déménagea très vite de l’autre côté de la rue et installa son local de répétition dans la salle de danse du café exploité par Félix Parotte.

Dans les années trente, ils étaient une quarantaine de musiciens ; les répétions se déroulaient toujours dans la salle du même café, dénommé à l’époque « Liège la Vaillante ». Depuis 1929, l’établissement était la propriété des époux Sente-Midrez.

6 août 1961 : 50e anniversaire du « Réveil Sartois ».
La fanfare et les autorités communales sartoises posent devant le deuxième local de la fanfare, situé Place du Marché et dénommé « Café Sente »
Aujourd’hui, cet établissement a été transformé en appartements, il se situe à côté de l’épicerie de « Jenny »
6 août 1961 : 50e anniversaire du « Réveil Sartois ».
La fanfare et les autorités communales sartoises posent devant le deuxième local de la fanfare, situé Place du Marché et dénommé « Café Sente »
Aujourd’hui, cet établissement a été transformé en appartements, il se situe à côté de l’épicerie de « Jenny »

En 1962, la fanfare quitta la Place du Marché pour installer son local de répétition au « Café Stassart » situé au bord de la route Francorchamps-Verviers. Par la suite, l’établissement se dénomma « Café des Sports » quand il fut tenu par Léon Magis. C’est de nos jours la boucherie Jérôme.

A partir de 1965 et cela durant une dizaine d’années, un groupe de majorettes accompagna l’harmonie sartoise. Le premier groupe était composé de : Gisèle Malay, Clairette Michel, Geneviève Willem, J. Malay, Monique Michel, Annette Michel et Cécile Willem.

En 1971, « Le Reveil Sartois » et « La Royale fanfare l’Union Fraternelle de Theux » (fondée en 1869, dissoute en 1984) s’unirent afin d’étoffer leurs prestations. Et puis un jour, la fanfare theutoise, réduite à quelques musiciens, fusionna définitivement avec la fanfare sartoise.

En 1977, après la fusion des communes, trois sociétés musicales existaient  sur le nouveau territoire communal : « La fanfare du Cercle Royal les XII » de Jalhay (fondée en 1913, dissoute en 1991), « Le Réveil Sartois » et « La Royale fanfare Les Amis du progrès »de Charneux (fondée en 1885).

1973 : « Le Réveil Sartois » avec ses majorettes
1973 : « Le Réveil Sartois » avec ses majorettes

Fin des années septante, le local de répétition, toujours situé au bord de la nationale, était devenu trop petit pour accueillir les musiciens sartois et leurs collègues theutois. Ils migrèrent d’abord vers la « Maison Bronfort » et quelques années plus tard vers l’ancienne école communale (l’école actuelle ayant été inaugurée en 1982).

En 1986, la société sartoise fêta son 75e anniversaire et accéda au titre de « Royale Harmonie Le Réveil Sartois ».

Couverture du livre édité pour le centenaire de la fanfare.
Photo de la couverture : 1936 : 25e anniversaire du « Réveil Sartois »
Le livre est disponible à l’Office du tourisme de Jalhay-Sart au prix de 10 €
Couverture du livre édité pour le centenaire de la fanfare.
Photo de la couverture : 1936 : 25e anniversaire du « Réveil Sartois »
Le livre est disponible à l’Office du tourisme de Jalhay-Sart au prix de 10 €

L’année suivante, « La Royale Harmonie Le Réveil Sartois » et« La Royale fanfare Les Amis du progrès » de Charneux, voyant depuis quelques années déjà leur effectif en constante diminution, fusionneront avec comme but de maintenir sur le territoire communal une société musicale digne de ce nom. La nouvelle entité forte d’une trentaine de musiciens portera  le nom de « La Royale Société Musicale Sart-Charneux ».

Au début du nouveau millénaire, avec 58 musiciens composant la nouvelle formation, l’ancien local scolaire devint lui aussi trop exigu. En 2006, le local de répétition actuel, situé au dessus de la salle « La Grange », fut inauguré.

Le 29 avril 2011, dans la salle « La Grange », l’harmonie fêta son siècle d’existence. Au programme : un concert gratuit où la formation sartoise fit étalage de la diversité de son répertoire, mais également la présentation d’un ouvrage rédigé par Marcel Vilz, ouvrage qui retrace de façon originale les grands moments de la vie de la société musicale.

Plusieurs directeurs musicaux ont dirigé l’harmonie, il s’agit de : Jean Lemoine de 1911 à 1912, Jacques Fluhr de 1912 à 1951, … Linsman de 1951 à 1953, Jules Orval de 1953 à 1963, … Dauvister de 1963 à 1970, Joseph Alexandre de 1970 à 1979, … Hellemans de 1979 à 1984, Marcel Thunus de 1984 à 1989, Albert Macquet de 1989 à 1999, Philippe Lemaître de 1999 à 2000, Hugo Pasqualini de 2000 à 2014 et Nicolas Raymond depuis 2014.

La présidence de la société musicale a été assumée au fil du temps par : Emile Fonck, … Jaspar, Jean Lemoine, Julien Batta, Célestin Houyon, Albert Hansoulle de 1934 à 1947, Jules Goblet de 1947 à 1961, Jules Herman de 1961 à 1988, Jean-Pierre Laurent de 1989 à 2001, Jean-Paul Grandmaire de 2001 à 2009, Dany Simal  de 2009 à 2010 et Philippe Donnay depuis 2010.

L’année suivant sa fondation, « Le Réveil Sartois » avait créé une section dramatique. Dans les années trente, elle présentait, chaque année, deux à trois spectacles (pièce de théâtre ou opérette) dans la salle Sente-Midrez. En 1963, le village de Sart se trouvant sans salle de spectacle, la section dramatique fut dissoute. Parmi les régisseurs, on peut citer : Amédée Midrez, Georges Jérôme, Emile Massin et Roger Hansoulle.

Le Réveil Sartois lors du laetare de 1949
Le Réveil Sartois lors du laetare de 1949

Sur plus d’un siècle d’existence, l’harmonie sartoise, souvent sollicitée, a participé à de nombreuses manifestations organisées dans la commune : commémorations patriotiques, processions, inaugurations, kermesses, cortèges carnavalesques, grands feux, concerts de Pâques et de Noël, fête de la musique, fêtes des vieux métiers, …

Jean Lecampinaire

Sources :

100 ans d’histoires locales au son de la « fanfare » (Marcel Vilz – 2011)

www.harmonie-sart-charneux.com