Le Centre jeunes devant déménager suite à la réaffectation du Waux-Hall en Centre d’Affaires, le conseil communal a approuvé l’achat de l’ancien Hôtel Tibéria rue Hanster (villa occupée jusqu’il y a peu par la Société Wallonne des Eaux) pour une somme de 375.000€. Il y sera créé une maison de la Jeunesse qui accueillera également les activités des mouvements de jeunesse, certains services administratifs comme la maison de l’emploi, le service de Prévention et de Proximité.

La villa du service des eaux est mieux connue sous le nom de l’Hôtel Tibéria. La recherche effectuée par Marc Joseph nous montre qu’en 1966, l’hôtel dispose de 10 chambres. Il offre à sa clientèle : chauffage central, régime cure, télévision, bar, salle de conférence, terrasse et parking. L’hôtel était fréquenté par une clientèle juive.

Dans divers guides et listes de villas datés de 1882 à 1889, on voit apparaître cet édifice sous le nom de Villa des Galeries ; le propriétaire étant Jean Friche. En 1898, elle est occupée par le « Crédit foncier belge ». En juin 1900, la Villa des Galeries est donnée en location (dans le journal Spa-Adresses), mais pas encore louée aux mois de juillet et d’août. On retrouve le Crédit Foncier Belge en 1902-1903, puis différents propriétaires : Moureau (1909), Delouche (1914), Hosselet ( 1928)

Marc Joseph note que la villa n’apparaît plus dans une liste des enseignes des villas publiée en 1935 dans la Saison de Spa. Une enveloppe timbrée de 1938 nous apprend que la villa abrite Hôtel-restaurant Bloch Rue Ch. Hanster, 2-4-6. Tél. 428 et 852

Villa des Galeries : les anciens propriétaires !

Le mardi 17 mars 1925 à 15h, devant le notaire Leyh à Spa, a comparu Monsieur Pierre Gaspard, médecin qui déclare avoir acquis pour 108.000 fr. pour et au nom de Monsieur Julien Servais la Villa des Galeries. Depuis ce jour, comme beaucoup d’hôtels spadois, la villa est un hôtel juif dénommé Hôtel Bloch.

En 1940, le gérant de l’hôtel est Monsieur Gotlieb. Le 10 mai tôt le matin, il s’enfuit. Pendant toute la guerre, Spa abrite un hôpital allemand et la villa est réquisitionnée. Au rez-de-chaussée ils installent un cabinet dentaire et aux étages une pharmacie. Les 7 et 8 septembre 1944, c’est la débâcle. Ils emportent tout.
Jusqu’en 1966, Julien Servais loue difficilement. Il décède en novembre 1966.

L’hôtel sera loué sous le nom d’Hôtel Tiberia, qui finalement cessera ses activités vers 1972. La veuve de Julien Servais vendra alors la villa à la Société nationale des Eaux.

Anciens propriétaires en indivision.

Monsieur Cyprion Delauche, prêtre demeurant à Nice et Monsieur Léopold Lionnet, prêtre demeurant à Waeregem mais résidant en France., tous deux héritiers de Monsieur Adelin Maureau, veuf de Madame Joséphine Jacobs, en son vivant huissier à Spa, décédé intestat (qui n’a pas fait de testament), avait acheté la Villa à Monsieur Wagner de Francfort sur acte de vente devant le notaire Deru le 21 octobre 1905.
Le Crédit Foncier a acheté la Villa le 23 janvier 1903 devant Louis Postier, notaire, à un Monsieur Charles Wayner, docteur en philosophie demeurant à Francfort sur Main enregistré le 30 janvier 1903.
Le Crédit Foncier était propriétaire du bien acquis à Monsieur Friche carrossier à Spa par adjudication publique reçu par Monsieur Flechet notaire à Verviers le 2 août 1887.
Monsieur Friche possédait la Villa par acte de vente notaire Deru le 25 octobre 1877.