Le lac de Warfaaz assure-t-il une régularisation de l’eau du Wayai ?
Lors des dernières inondations, les médias ont insisté sur le rôle que les barrages de La Gileppe et d’Eupen avaient joué dans la régularisation de la crue des rivières suite à la fonte des neiges et des pluies abondantes. Nous nous sommes demandé si le lac de Warfaaz et son déversoir jouaient également ce rôle. Par le passé, comme nous le verrons dans la suite de cet article, on a souvent invoqué le rôle majeur joué par le lac dans la limitation des inondations au centre de Spa.
Un projet de rénovation du déversoirNous avons demandé ce qu’il en était au service de l’environnement de la ville de Spa, qui nous a fait parvenir l’information suivante :
« Il apparaît que le barrage a effectivement été construit pour réguler l’eau du Wayai lors de crues mais à l’heure actuelle les vannes sont de manipulation difficile.
Au vu des crues de ces derniers mois et dans un but de prévention, la Ville de Spa et Spa Monopole vont étudier un projet de rénovation du déversoir et des vannes de régulation. Les travaux seraient alors prévus au budget 2012. »
Quelques données historiques sur la création du lac de Warfaaz
Les projets de construction d’un réseau d’égouts et d’un lac ont été examinés par une commission communale créée lors de la séance du conseil communal du 31 décembre 1885.(oui, vous avez bien lu, le conseil communal s’est réuni le 31 décembre !). Il s’agissait de créer un réservoir d’eau que l’on utiliserait pour des raisons d’hygiène, à savoir apporter de l’eau en suffisance durant les périodes où il y a moins de pluie pour emporter les déchets des égouts dans la traversée de la ville. De plus, le barrage devait réguler l’eau du Wayai et éviter ainsi les inondations qui avaient eu lieu à de nombreuses reprises. Cette commission a déposé son rapport le 12 novembre 1887. Le projet a été adopté le 12 décembre 1887. Les travaux de construction seront achevés fin mai 1892. L’inauguration a eu lieu en juillet 1894.
Le coût des travaux a été estimé (rapport communal 1891-92) à 172208,84.
14036,42 Frs pour l’acquisition de terrains à l’amiable
33652,39 Frs pour l’acquisition de terrains et d’immeubles par voie d’expropriation
15094,71 Frs de frais d’expropriation
102422,62 Frs en travaux de construction
1875 Frs en frais de surveillance
5127,69 Frs en frais de projet et direction.
L’exploitation touristique du lac a été prise en charge par M. Gubbelmans qui s’engage à payer 500F les trois premières années et 1000F les années suivantes. Il aura l’obligation de remplir gratuitement les fonctions de barragiste et de directeur-surveillant.
Un manque d’eau
Le lac, au début tout au moins, n’a pas répondu aux attentes en matière d’hygiène. Le rapport fait en effet état de l’insuffisance des chasses d’eau du lac pour curer les voûtes du Wayai en ville. La cause de ce problème provenait du fait que la vanne principale du lac débitait un très petit volume d’eau qui donnait un faible courant qui va s’éparpillant encore et se brisant entre les pierres le long du grand trajet qui sépare le lac des voûtes et arrive absolument sans force à cet endroit. D’un autre côté, la hauteur d’eau n’était pas suffisante pour noyer entièrement le lit de la rivière.
Pour répondre à ce problème, M. Lousberg a émis l’idée d’établir un barrage dans l’encaissement du Wayai au devant des voûtes du boulevard, au moyen de vantelles. L’objectif était de retenir 15000 m³ d’eau qui, lâchés d’une fois dans les voûtes, en feraient le nettoyage complet (rapport communal 1891-1892 page 63) Quelques années plus tard, une canalisation sera construite afin d’amener les eaux du lac pour laver les égouts.
Le rapport communal de 1892-93 indique que le lac-réservoir de Warfaaz n’a pas rendu les services qu’on attendait de lui à cause d’une sécheresse exceptionnelle qui se faisait sentir depuis deux ans. Il devait servir à assainir la ville et à organiser des fêtes nautiques. Le peu d’eau qui y parvenait n’a pu être retenu au risque de nuire à l’exploitation des moulins, usines qui se trouvent en aval. (* On notera que le texte fait allusion encore à cette date de l’utilisation de moulins à eau).
Le plan d’eau du lac s’étend sur 6 hectares. La réserve d’eau est évaluée à 300.000 m³. Le barrage a une longueur de 110 mètres et une hauteur de 11 mètres.
Le curage du lac en 1979
Afin de rendre au lac sa capacité initiale et de permettre à la société Spa-Monopole d’utiliser cette eau industrielle, il a été procédé au curage du lac. Au préalable, l’Université de Liège a réalisé une pêche électrique afin de retirer les poissons et de les placer dans l’étang du château de la Fraineuse. Ils seront réintroduits dans le lac après les travaux. On se souvient encore du nombre important d’écrevisses que l’on pouvait voir lors de cette pêche miraculeuse.
Georges Jacob signale que l’on a retiré 135.000m³ de boue chargés dans des camions qui ont effectué 22.000 voyages. Les boues ont été transportées au lieu dit Troisfontaines, dans un creux de terrain bordant la route conduisant de l’église de Tiège à Surister. Les travaux débutèrent en avril et furent terminés en une quinzaine de semaines. Le curage du lac a probablement permis d’éviter une inondation importante du centre de Spa. En effet, durant la nuit du 12 au 13 juillet, un violent orage s’abattit sur notre région et le lac pratiquement vide fut rempli en 36 heures.
Sans cette situation providentielle, il apparaît que le Wayai serait probablement sorti de son lit et que d’importantes inondations auraient atteint les habitations du centre de Spa.
Souvenir personnel
Je me souviens de la forte émotion que j’ai ressentie tout jeune élève de l’Athénée (première ou deuxième primaire) quand, avec notre instituteur, nous avons découvert le déversoir du lac de Warfaaz au cours du « voyage » de fin d’année. La quantité d’eau qui se précipitait dans le trou me paraissait énorme et la hauteur du déversoir impressionnante. Le voyage se poursuivait par la visite du captage de la source Marie-Henriette où il fallait emprunter un couloir interminable pour découvrir le pouhon. On est loin des voyages actuels et des classes de neige mais l’émotion était tout aussi forte et la découverte intéressante.
Les inondations à Spa
Albin Body (Spa, histoire et bibliographie Tome II page 162 et suivantes) relate plusieurs inondations depuis 1674.
1674 le 26 août de cette année, suite à une averse extraordinaire, les ruisseaux grossirent instantanément et inondèrent la ville. Trois personnes furent noyées et Mathieu Coquelet, mambour de l’Eglise, surpris par l’eau dans sa grange, dut se suspendre à une balance pendant deux heures pour échapper à la noyade. « Un chronogramme gravé sur l’ancien monument du Pouhon, rappelait que l’eau s’était élevée jusqu’à six pieds au-dessus de la place du Marché ».
1720 Suite à la crue du Wayai, des roches firent s’écrouler plusieurs maisons, déracinèrent des arbres et démolirent la digue en aval de Spa, au pied de Spaloumont qui servait à retenir les eaux pour approvisionner le moulin à huile.
1774 L’eau s’éleva de 5 pieds au-dessus de la place du Pont.
1782 Le 22 août vers 2 heures après-midi, les eaux montèrent de six pieds dans le centre emportant le vieux pont et tous ceux qui étaient sur la rivière. Presque toute la boutique du libraire fut entraînée, table, chaises, commodes. Un cheval et plusieurs brebis furent entraînés.
Pierre Lemaire, un maître menuisier de Spa, au risque de sa vie, vola au secours d’un enfant resté dans une maison entourée d’eau. Des dons de la Redoute, du Waux-Hall et du Club Anglais furent récoltés au bénéfice des inondés.
1788 le 4 juillet, on vit des animaux noyés, des arbres, des fourrages et des meubles flotter sur la rivière. L’eau traversa les pièces des maisons du Louvre et du Roi d’Angleterre.
1804 21 juillet Des maisons furent détruites à la suite de la crue du Wayai et du ruisseau de Barisart. Des personnes étrangères se trouvaient dans la salle d’attente du Pouhon quand elles virent l’eau envahir la pièce. Elles furent obligées de monter sur les appuis de fenêtres et l’eau leur monta quand même jusqu’au-dessus du genou. Les usines, marteaux, forges, fonderies furent en partie détruits.
1809 Le 8 septembre, les eaux passèrent cinq fois sur la place du Pouhon, au point que la majeure partie des habitants manquèrent la messe du dimanche !
Albin Body note encore des inondations en 1829 (juillet) et 1850 (février) et G. Jacobs des caves inondées en 1882.
Le bassin de retenue des boues
Le service des travaux nous fait savoir que le curage du bassin de retenue des boues en amont aura lieu dans les prochains jours (fin février). L’entreprise Lejeune s’est vue confier le travail par Spa Monopole.
Une plaque émaillée « LAC »
Le musée de la lessive possède dans ses collections une petite plaque émaillée avec la mention LAC. Il s’agissait d’une plaque destinée à reconnaître dans les hôtels de Spa l’alimentation en eau du lac et de la distinguer de l’eau potable. L’eau du lac servait essentiellement à l’entretien des bâtiments.
Suite à l’article paru dans Réalités N°318 de mars 2011, l’asbl « La Warfazienne » Société Royale de Pêche et de Pisciculture souhaite apporter un complément d’informations.
Projet de rénovation du déversoir
En ce qui concerne ce point, nous avons contacté l’échevin Paul Mathy pour savoir si ces travaux nécessiteraient la vidange du lac vu la quantité très importante de poissons présents dans ce plan d’eau que « La Warfazienne » gère depuis plus de 100 ans. Monsieur Mathy nous a rassurés en nous expliquant que le déversoir serait mis à sec en l’isolant du reste du lac par un système de plaques de retenue. Lorsque le projet sera plus abouti, nous serons contactés pour examiner les solutions retenues pour la vanne et surtout la grille de protection pour retenir les poissons dans le lac en cas de vidange partielle de celui-ci en période hivernale. Les décanteurs ont été complètement vidés de leur boue début mars 2011.Complément à l’historique du lac sous la loupe des pêcheurs
– Le 21 juillet 1894 : inauguration du lac de Warfaaz.
– le 7 avril 1908 : création de la société de pêche « La Warfazienne » par son président fondateur Amédée Hesse.
– Octobre 1915 : Amédée Hesse qui faisait partie d’un réseau de résistance fut fusillé par les Allemands, un monument commémoratif a été érigé à l’entrée du lac côté colline.
– 1938 : rupture d’une canalisation et des grilles qui retenaient les poissons du lac, ceux-ci se retrouvèrent en grand nombre dans le Wayai.
– 1947 : 1er déversement de brochets, cette année a été marquée par une sécheresse terrible, le niveau du lac était descendu de plus de 2 m.
– 1950-1960 : la pêche pratiquée en ces temps concernait surtout les poissons blancs et les carnassiers.
– 1958 : « La Warfazienne » fête ses 50 ans et devient société Royale de Pêche et de Pisciculture.
– 1960-1970 : la pêche des grosses carpes était très appréciée, un concours de pêche annuel était organisé avec un déversement de 50 kg de truites fario.
– Septembre 1971 : une pollution décima toute la population de poissons blancs de fond (carpe, brème, tanche), on assista à un phénomène d’inversion thermique entre les couches d’eau froide profondes et d’eau chaude superficielles.
– 1971-1979 : suite à cette pollution et à la décision des autorités de vouloir curer le lac, le comité n’effectua durant toutes ces années que de faibles déversements de poissons blancs, il s’agissait d’une période assez sombre pour la société.
– Le 13 juillet 1979 : la vidange du lac a sauvé Spa d’une inondation catastrophique, en effet les trombes d’eau tombées sur la région ont provoqué le remplissage intégral du lac en 36 heures. – le 16 juillet 1979 : suite à cela, le comité a décidé de déverser 100 kg de truites arc-en-ciel et de permettre de pêcher à nouveau dans le lac.
– 1980 : nouveau comité, certaines personnes composant celui-ci font toujours partie du comité actuel, création de l’asbl.
– 1982 : nouvelle catastrophe, une pollution très importante décima tous les poissons du lac. Lors de la construction de l’autoroute E42, des remblais toxiques provenant d’anciennes usines liégeoises ont contaminé les eaux de ruissellement qui se déversaient dans le Wayai, puis dans le lac. La Région Wallonne, responsable, a dû indemniser la société.
– 1983 : nouveau départ et anniversaire assez morose des 75 ans de la société. – après 1983 : la société est repartie dans une courbe ascendante.
– Les années 90 : la société a pu acquérir un nouveau parcours de pêche de +/- 6,5 km sur le Wayai en amont du lac où on peut pratiquer la pêche de la truite fario sauvage et de repeuplement. Le nombre de concours annuels au lac a été significativement augmenté durant cette période et les déversements de poissons sont devenus très conséquents.
– Les années 2000 : « La Warfazienne » a poursuivi cette politique avec une attention plus particulière aux jeunes pêcheurs par l’organisation de stages de pêche. La société a organisé plusieurs enduros carpes avec pêche de nuit.
– 2008 : « La Warfazienne » célèbre dignement son centenaire par des déversements exceptionnels, des manifestations diverses, l’inauguration d’une stèle commémorative et un souper festif.
« La Warfazienne » aujourd’hui Site internet : www.lacdewarfaaz.be
Domaines de pêche
Lac de Warfaaz (6,5 hectares) et 6,5 km de rivière « le Wayai » en amont du lac. Projet d’extension du parcours « Wayai » en aval du lac sur tout le territoire de la commune de Spa et pouvoir ainsi réaliser le parrainage de ruisseaux affluents qui pourraient devenir des lieux de frayère pour les truites fario du sous-bassin de la Vesdre. Il faudra y faire un inventaire des obstacles à la libre circulation du poisson, des sources de pollutions et des dégradations de tous types. La pêche sera évidement interdite dans ces affluents frayères.
Types de poissons
Lac : Salmonidés (truites arc-en-ciel, saumons de fontaine), Carnassiers (brochets, sandres, perches), Blancs (gardons, rotengles, carassins, carpes, amours blancs, brèmes, tanches, ides)
Wayai : Truites fario, vairons, chevesnes
Types de pêche pratiqués
Lac : pêche au coup, pêche à la carpe dont 4 enduros nocturnes, pêche des salmonidés, pêche des carnassiers au vif et au leurre
Décanteurs : pêche de la truite à la mouche artificielle en no-kill
Le Wayai : pêche de la truite par les différentes techniques autorisées
Déversements 2011
Salmonidés : 1.750 kg dont 240 kg de truites fario dans le Wayai
Carnassiers : 350 kg , Blancs : 1.250 kg soit un total de 3.350 kg
Nombre de membres par type de permis en 2010
Permis annuels : 388 au prix de 50 €, permis journaliers : 391 au prix de 7 €
Permis d’automne : 65 au prix de 30 €, permis Wayai : 34 au prix de 10 € en plus du permis annuel. Le permis de la Région Wallonne est également obligatoire
Un brochet de 112cm (photo site « La Warfazienne »)
Personnes de contact
Président : Christian Devaux 0476/535984
Secrétaire : Bruno Counet 0497/780335
Trésorier : Roger Leroy 087/770440
Garde assermenté : Serge Gorbounoff 0476/833288
Monde halieutique
« La Warfazienne » fait actuellement partie de la Fédération Vesdre-Amblève, dans le cadre de la réforme de la pêche souhaitée par le ministre Lutgen. Il y aura dorénavant une fédération par sous-bassin hydrographique, nous ferons donc partie à l’avenir de la Fédération Vesdre.
La réforme de la pêche a pour objectif d’améliorer la qualité des milieux aquatiques, protéger le patrimoine piscicole, encourager et promouvoir la pêche en limitant au maximum les contraintes pour les pêcheurs. Nous sommes également partenaires dans le Contrat Rivière Vesdre.
Actions menées par « La Warfazienne » dans le cadre du CRVesdre
Plan d’actions 2006-2009
« Mise en œuvre et suivi d’éléments de protection des poissons vis-à-vis du cormoran par la création de frayères végétalisées au niveau de la partie amont du lac de Warfaaz »
Maître d’œuvre : « La Warfazienne »
Partenaires : FSPVA et DNF Végétaux choisis : roseau commun, jonc des chaisiers, iris, rubanier, jonc fleuri, nénuphar
Réalisation des travaux en août 2009
La mise en place des végétaux et du dispositif de protection, constitué de treillis métalliques et de piquets en bois, a été réalisée par des membres du personnel de la Fédération Vesdre-Amblève ainsi que par des membres de « La Warfazienne ». Les végétaux ont été fournis et livrés gratuitement par la pépinière de la DNF de Marche-les-Dames.
Plan d’actions 2011-2013
« La société de pêche effectue un relevé des diverses problématiques touchant son secteur (déchets, rejets). En lien avec ces relevés, lancement d’une étude de la qualité des eaux par la technique de l’Indice Biologique Normal Globalisé (IBGN), en corrélation avec les points de rejets identifiés comme polluants »
Maître d’œuvre : « La Warfazienne »
Partenaires : FSPVA et la cellule de coordination CRVesdre
Réalisation 2010 : un relevé de terrain a déjà été réalisé par la cellule coordination CRVesdre et la Warfazienne en amont du lac de Warfaaz sur le Wayai et le ruisseau du Passage, masse d’eau VE20R et VE21R. Ceci a permis de mettre en évidence des rejets polluants repris à l’inventaire des points noirs du CRVesdre.
L’étude IBGN sera réalisée par la FSPVA et la Warfazienne en fonction des points de rejets polluants identifiés en 2010.
La cérémonie officielle de signature du protocole d’accord de toutes les actions 2011-2013 des différents partenaires du CRVesdre aura lieu au Centre Culturel d’Eupen le 1 avril. Pour l’exposition qui a lieu dans le cadre de cette cérémonie, nous préparons un panneau d’informations sur notre société. Le ministre Lutgen devrait être présent à cette cérémonie.
Autres actions
– Organisation de 4 concours de pêche /an : salmonidés ou tous poissons, individuel ou par équipe de 2, récompensés de nombreux lots
– Organisation d’une brocante pêche à Sart et de 2 brocantes autour du lac, le lundi de Pentecôte et le 15 août
– Remplacement d’une partie du treillis de protection de la frayère qui a été détruit par un arbre cassé par la neige
– Nous souhaitons organiser une journée de nettoyage et de déblaiement du Wayai et de ses abords en amont du lac le samedi 30 avril à 9h, rendez-vous parking du pont Lepage, appel aux volontaires. – Nous souhaitons également nettoyer et aménager le ruisseau affluent du Wayai en amont du lac le long de la route au gué du pont de Stavelot (grotte), ceci afin d’en faire un ruisseau frayère, appel aux volontaires.
Christian Devaux Président de « La Warfazienne »
Deux documents relatifs au lac de Warfaaz
A l’occasion du centenaire de la Warfazienne, Jean André a réalisé un montage audiovisuel. Il nous a fait parvenir deux documents qui intéresseront certainement nos lecteurs.
Il s’agit d’une lettre qu’Amédée Hesse a adressée à ses enfants avant d’être fusillé par les Allemands durant la guerre 1914-1918. Amédée Hesse naquit à Metz, le 26 juillet 1870. Il habitait avenue du Marteau et exerçait la profession de dentiste.
Il fut président de la Warfazienne. Un monument a été construit en son honneur aux abords du lac de Warfaaz. Le monument a été rafraîchi à l’occasion du centenaire de la société de pêche.
Le deuxième document montre la ferme Laurent dans le barrage du lac de Warfaaz en construction. On peut voir le déversoir. (Jean André)
La construction du lac a été terminée en mai 1892. Il ne fut rempli que l’année suivante. Le lac avait été créé pour contenir les eaux du Wayai qui provoquaient régulièrement des inondations à Spa, pour assurer le nettoyage permanent des égouts et le nettoyage des rues (les chevaux engendraient un autre type de pollution que les automobiles).
Notez que certains hôtels disposaient de deux canalisations d’eau : une eau potable et l’eau du lac pour les travaux ménagers. Le musée de la lessive possède grâce à un généreux donateur une petite plaque émaillée portant le nom LAC qui était destinée à préciser le type d’eau de la canalisation. Cette idée ancienne revient à la mode puisqu’on tente à l’heure actuelle de récolter l’eau de pluie pour l’utiliser dans divers travaux domestiques. Après le curage du lac en 1979, des trombes d’eau s’abattirent sur Spa et la région le 13 juillet, et le lac fut rempli en 36 heures seulement. Le lac aura certainement encore joué son rôle de régulateur des eaux du Wayai à cette occasion.