D’une architecture très simple, marquée d’un certain caractère ardennais, cette église date de 1860. Elle fut construite à l’emplacement d’une ancienne chapelle entièrement détruite lors du grand incendie de 1857 qui ravagea toute une partie de la localité.
La tour placée en façade, d’abord de forme rectangulaire, constitue un parvis avec la grande porte d’entrée dans sa partie inférieure. Elle se rétrécit ensuite pour former un clocher carré surmonté d’une haute flèche hexagonale terminée par une croix en fonte.
La partie principale de l’église se compose d’une seule nef rectangulaire précédant le chœur à cinq pans, légèrement surélevé. Ce dernier est flanqué de deux petites constructions annexes ; celle de gauche est la sacristie ; celle de droite est une petite chapelle de semaine.
L’ensemble de l’architecture intérieure est mis en valeur par un contraste de couleurs. Les autels latéraux et le maître-autel en bois de couleur blanche avec dorures sont de très belles pièces galbées du début du 19ème siècle. Ce dernier est orné à chaque extrémité de grandes statues en bois ; au centre, le tabernacle dont la porte en cuivre repoussé est l’œuvre d’une artiste locale, Sophie MARECHAL, est surmonté d’un trône d’exposition cylindrique, avec tambour, le tout étant couronné d’une croix et de différentes sculptures dorées (un pélican nourrissant ses petits).
Le jubé au fond de la nef est protégé par une balustrade en bois composée de fuseaux finement tournés. L’ancien banc de communion, aujourd’hui démantelé, était du même style. L’autre mobilier (stalles, confessionnal, chaire de vérité et bancs) est en chêne foncé et il date du 19ème siècle. De nombreuses statues polychromes de la même époque ornent le sanctuaire ; à hauteur du jubé, deux statues en bois peint et dorures proviennent de l’ancien couvent des Dominicaines de Theux au 18ème siècle. Elles représentent Saint Dominique et Saint Thomas d’Aquin.
Du côté gauche de la nef, une grande toile représentant la fuite en Egypte est attribuée à Charles-Denis de BEAURIEUX (1653-1741). Elle serait originaire de l’ancienne église des Capucins de Spa. Les sept toiles de la Vierge des Douleurs ornant le chœur proviennent de la chapelle des Pères Servites. Ce sont les copies de l’œuvre de JANSSENS à la cathédrale d’Anvers ; elles sont signées A. FRYTERS.
Toutes les fenêtres en plein cintre sont garnies de vitraux classiques du 19ème siècle. L’orgue moderne datant du début des années 1970 est orné à l’intérieur de très belles icônes. Il s’agit d’une pièce unique. Le clocher abrite trois cloches : deux de 1838 et une troisième provenant de l’ancien couvent des Pères Servites.