Les croix situées au sud de Creppe

Croix des Champs de Creppe

Croix des Champs de Creppe

Croix des Champs de Creppe dénommée aussi Croix Monville

Croix des Champs de Creppe dénommée aussi Croix Monville

1. Croix des Champs de Creppe dénommée aussi Croix Monville : Cette croix de bois se trouvait au croisement de deux chemins situés au centre du lieu-dit les « Champs de Creppe ». La tête de cette croix, aujourd’hui disparue, était elle-même constituée d’une petite croix sur laquelle on pouvait lire la formule traditionnelle « INRI ». Elle avait été plantée en 1992 et était garnie d’un Christ en fonte.

Croix des Champs de Creppe
La croix disparue remplaçait elle-même une croix de bois sur laquelle on pouvait lire sur la branche supérieure « INRI », sur les bras « 1940 – 1945 », plus bas « IHS » et un ciboire et, en dessous les initiales « MS » qui étaient celles d’un prisonnier de guerre creppelain rentré sain et sauf au village, mais décédé en 1949 à l’âge de 34 ans : François dit « Frans » Monville – Sart. Il était policier à Spa.

Croix Monville plantée en 1945
Cette croix avait été fichée à cet endroit, en 1945, après le retour d’Allemagne de Frans Monville, et cela à la demande de son épouse Simone Sart, qui y possédait une prairie. D’après M. Jacquy Dohogne, une croix plus ancienne se trouvait auparavant sur le site.

2. Croix Drève de Creppe :

Croix drève de Creppe

Croix drève de Creppe


Croix de bois plantée en avril 1992 par M. Jacquy Dohogne, les extrémités sont taillées en forme de pointes. La croix se situe à la fin de la route dénommée « Grande Ruelle », sur le talus de gauche en venant du village, juste en face de la route menant au manoir de Lébioles. Elle remplace une ancienne croix, plus grande, qui était considérée par Georges Barzin* comme croix d’embannement. Ce sont, semble-t-il, des spectateurs du Rallye les « Boucles de Spa » qui auraient abimé accidentellement l’ancienne croix début des années 90 !
Croix Rouge

Croix Rouge


3. Rouge Croix
Lieu-dit situé au sud-ouest des Champs de Creppe. Là se dresse une croix de bois qui n’a de rouge que le nom.
Toutefois, elle fut, d’après un témoignage recueilli par M. Jean de Walque, peinte en rouge à une certaine époque. Elle se trouve le long du chemin dénommé de nos jours « Chemin du Prailliage » (anciennement, c’était une partie de l’Ancien Chemin de Creppe à Stoumont), à gauche en venant du village.
Selon M. Léon Marquet, les chemins anciens allant vers le sud-est étaient jalonnés de « Croix Rouges ». Ces croix, plantées dès les 11e et 12e siècles le long des chemins, servaient de repères aux Croisés pour rejoindre les lieux de rassemblement. Elles sont également à mettre en rapport avec les voies de pèlerinage (Rome et Saint-Jacques de Compostelle).

Cette croix a déjà été maintes fois remplacée. Un article paru dans notre revue en novembre 2011 signalait qu’elle avait été arrachée par une machine fauchant les bords des routes et qu’elle avait été tant bien que mal remise à sa place. La croix actuelle a été plantée par M. Jacquy Dohogne en 2012.

Croix près de « Les Fawes » 

Croix près de « Les Fawes » 


4. Croix près de « Les Fawes »
Le long de l’avenue André Guillaume, à gauche en venant du village, après la propriété enseignée « Les Fawes », à l’entrée du « Chemin de Mounoé », se trouve une croix de bois plantée en 1992 par le Comité Culturel de Spa dans le cadre de l’année du petit patrimoine.

Cette croix remplace une croix plus ancienne considérée comme croix d’embannement et qui avait été mise en place par Georges Barzin au début des années 1950.

Croix du Chemin de Cour

Croix du Chemin de Cour


5. Croix du Chemin de Cour 
Le long de la même avenue, un peu plus loin, toujours à gauche en venant du village, à l’amorce d’une partie de l’ancien chemin reliant Creppe à Cour (via la Croix Jacques de Berinsenne), se trouvait une croix de bois aux dimensions des croix d’embannement. Elle avait été plantée en 1992, par le Comité Culturel de Spa, en remplacement d’une ancienne croix considérée, elle aussi, par Georges Barzin comme croix d’embannement.

Les croix d’embannement 

La région spadoise présente la particularité de compter de nombreuses croix d’embannement. Ce sont des croix de bois de grande taille, dépourvues de Christ.
Ces croix ont été plantées à partir de 1519 pour fixer les limites des forêts où il était interdit de charbonner. Ces « bornes en forme de croix » ont été placées à la demande du prince-évêque Erard de La Marck pour éviter le déboisement presque total des forêts du Marquisat de Franchimont. A cette époque, la demande en charbon de bois des forges installées dans les vallées de la Hoëgne et du Wayai étant considérables, il fallut réglementer le travail des charbonniers.

A l’origine, les croix d’embannement devaient avoir les mêmes formes et aspect. En voici les dimensions : le montant a 7 pieds (unité de mesure liégeoise) soit 2,10 m de hauteur. Le socle en bois, à la base, a 1 pied de haut, la traverse a 3 pieds 9 pouces. L’épaisseur des montant et traverse est de 7 pouces. La tête est plus grande que chacun des bras. Au fil du temps, la piété populaire oublia le but précis des croix et beaucoup furent garnies d’un crucifix.

Plan de situation des croix situées au sud de Creppe

Plan de situation des croix situées au sud de Creppe

*Georges Barzin (1910-1972) : Ecrivain et poète spadois, il participa avec Paul Dommartin à la création, après la Seconde Guerre, de l’Office du Tourisme de Spa.
Jean de Walque (1900-1978) : Généalogiste, musicien, écrivain et historien des Hautes Fagnes. Il habitait rue de Barisart la villa enseignée « Villa des Ormes ».
Léon Marquet (1919-2018) : Professeur honoraire de l’Athénée Royal de Spa. Ecrivain et membre de la Commission Royale Belge de Folklore.

Jean Lecampinaire
Sources :
Sac au dos avec Erard de la Marck (Georges Barzin – 1950)
Le petit train (Pierre Lafagne – 1974)
Croix, Chapelles et Oratoires de la région spadoise (H.A.S. – Maurice Ramaekers – 1977 à 1979)
Creppe sur la voie du temps passé (Pierre Gendarme et James Lohest – 1989)
Croix, Chapelles, Oratoires de la région de Spa (Comité culturel de Spa – 1992)
Monsieur Jacquy Dohogne


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *