Jacqueline De Vreese nous a fait parvenir une photocopie d’un document publicitaire de l’Horlogerie des Ardennes tenue par M. Heynen place Verte.
Il se présente comme un « horloger patraqueur. » et son style n’est pas piqué des vers.
Les diverses interventions sur les montres, les pendules, régulateurs et réveils sont précisées et le montant de l’intervention indiqué de manière détaillée.
Ainsi, André Heynen effectue le nettoyage (1,50 F), le repassage (Contrôle ultime et complet, mécanique et esthétique, d’une montre emboîtée) pou 2,5 à 4 F. et les réparations générales (de 5 à8 F).
Il précise aussi
« Travaux divers, l’heure de travail, d’explications ou d’engueulades, 1 franc ! »
Dans la partie concernant le réglage des montres, il n’est pas tendre avec les clients :
« A moins d’être le dernier des imbéciles, chaque client peut régler sa montre lui-même. Vu le peu de temps accordé généralement pour les réparations courantes, le réglage est forcément incomplet. Il importe que le Client apprenne à régler sa montre au plus juste. »
Il donne ensuite des conseils pour régler une montre qui avance, ou une qui retarde.
Il ajoute : « Il est prudent de ne pas rapporter trop souvent les pièces qui ne veulent pas marcher »
et non sans humour :
« Spécialité : transformation des patraques les plus horribles en chronomètres de haute précision ou vice-versa »
Il termine par une recommandation tout à fait particulière :
« Les riches sont avertis qu’à la première insolence ils seront jetés sur la rue » ! On ne sait pas si ce commerçant avait beaucoup de clients mais en tout cas, il avait son franc parler.
* Ce document se trouvait dans la boutique du grand-père d’André Heynen, architecte à Paris mais qui a toujours une résidence à Spa. Le grand-père habitait à la villa Andrea, avenue des Lanciers, villa démolie par Spa-Monopole.